Il faut bien avoir en tête que si le confinement s’arrête, le virus lui, est toujours là. Il va continuer à hanter longtemps notre quotidien, et la fréquentation des lieux publics, des magasins, et en particulier des plus petits où la distance entre les clients ne sera pas facile à maintenir, va mécaniquement baisser. Dans les pays d’Asie où on a commencé à « déconfiner », les chiffres d’affaires des magasins sont 50, 60 voire 70% moins importants qu’avant la crise. Singapour vient de commander la réalisation de plus de 1 000 box de consigne automatique pour aider les commerces à livrer leur clients en toute sécurité.
Les magasins qui ont pris de l’avance en migrant sur le net pour garder le contact avec leurs clients et éviter qu’ils s’évadent vers les géants du web, font des ventes à distance importantes.
Le groupe Fnac Darty a doublé son chiffre d’affaires des ventes en ligne début avril 2020.
Les ventes aux drives des grandes surfaces alimentaires ont également doublé depuis début avril par rapport à l’année dernière la même semaine. Certains drives alimentaires prennent jusqu’à 1500 commandes par jour.
Une enseigne sur 2 fait maintenant du commerce à distance.
Le Ministère de l’intérieur a ouvert la voix le 25 avril en autorisant les magasins fermés à faire du commerce à distance, du relais colis, de la livraison ou du drive.
Il faut profiter des quelques jours qu’il reste avant le « déconfinement » du 11 mai pour préparer cette transition et être prêt à temps, si on ne l’est pas déjà.
Pour les commerces qui ont déjà entrepris ce virage numérique, il faudra le poursuivre et l’intensifier certainement. Pour les autres, il sera souvent impératif, selon l’activité, de se doter de ces nouveaux outils et proposer des solutions de vente “sans contact” sécurisées, de la commande à la remise du produit, afin de générer des ventes additionnelles et compenser la probable perte de flux dans le point de vente.